Trabelsi: Les risques à la dépendance excessive à l'emprunt intérieur
Karim Trabelsi, universitaire et expert auprès de l'Union générale tunisienne du travail; a déclaré, dans Midi Show de ce lundi, que la Tunisie est passée d'un emprunt intérieur de 12 milliards de dinars et un autre extérieur de 18 milliards dans la loi de Finances 2024, à un emprunt intérieur de 22 milliards de dinars contre six milliards de l'extérieur, dans le projet de loi de Finances 2025.
Il a, dans ce sens, indiqué que l'Union avait déjà averti contre une dépendance excessive aux emprunts extérieurs, qui alourdit l'endettement du pays et donne aux bailleurs de fonds l'opportunité d'imposer leurs conditions.
L'intervenant a précisé que l'UGTT appelle à l'élaboration d'une stratégie plus équilibrée entre les emprunts intérieurs et extérieurs, estimant qu'une dépendance excessive à l'emprunt intérieur épuiserait les liquidités des banques et les réserves en devises; ce qui exercerait des pressions considérables sur la Banque centrale et la pousserait à s'éloigner de son rôle principal.
Concernant le système de subvention, Karim Trabelsi a souligné que l'Union n'a jamais demandé de le supprimer, mais qu'elle a, en revanche, appelé à sa nécessaire rationalisation, car il est devenu extrêmement coûteux.
Il a expliqué que le système de subvention épuise le budget, tout comme les entreprises publiques, qui coûtent, chaque année, au budget entre 4 et 5 milliards de dinars, sous forme de transferts pour couvrir leurs déficits, alors qu'il aurait été possible de commencer à les réformer, depuis plusieurs années.